Jean-Louis Bigot
Son oeuvre est largement inspirée par la nature, la mer, le monde minéral et mariti me qu’il découvre, souvent en navigant.
Bien que né à Montmartre, loin des embruns, il est devenu homme de mer grâce à la complicité de quelques amis avec
lesquels il ti re des bords, plutôt vers le Nord : îles Scilly, Ecosse jusqu’aux Orcades, Norvège et îles Lofoten, la Balti que
jusqu’à St Pétersbourg, le Spitzberg et encore le Groenland sur le Pen Duick d’ Eric Tabarly.
Beaucoup d’aquarelles en résultent.
Tout en conti nuant à peindre sur des toiles classiques, lisses et planes, tendues sur châssis,
( cf. son site : www.bigot-paris.com ), il prati que aussi , depuis quelques années , une technique de peinture sur toile manipulée,
par pliage et froissage . Il délaisse ainsi la fi gurati on pour créer des compositi ons en parti e fortuites et dont il s’inspire
en poursuivant la créati on de l’oeuvre … Il ti re les leçons des travaux de Pollock, HantaÏ et Mati sse .
Ainsi il reprend le geste fondateur de Pollock : sa peinture très fl uide est projetée sur la toile étendue au sol, dans le
prolongement du bras et de la main, ne touchant que rarement la toile.
Cett e technique revêt un caractère aléatoire. La peinture att errit sur la toile libérée de toute contrainte de représentati on.
Comme Hantaï, il froisse la toile . La méthode de froissage est essenti elle selon la confi gurati on recherchée.
Plus les plis laissent passer de toile , plus celle-ci sera couverte de peinture. La toile pourra subir plusieurs pliages successifs.
C’est donc une expérimentati on permanente, toujours évoluti ve selon les techniques du dripping, du froissage et du pliage,
avec leurs incerti tudes.
La peinture est posée par le peintre , debout , courbé au bord de la toile ou , pour les grands formats , sur des planches qu’il
a placées sur la toile.
L’oeuvre achevée au sol sera ensuite dépliée et tendue, posée sur un châssis ou simplement pendue au mur.
Il reti ent enfi n les leçons du grand Mati sse avec ses papiers peints découpés et collés , aff ecti onnant comme lui, le BLEU
immense, profond ou léger . Mais ses Bleus sont toujours peints et ne font pas l’objet de collage , contrairement à
l’apparence que revêt quelquefois la toile peinte .